Les maladies bactériennes

 1 - La pasteurelose ou coryza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pasteurellose une maladie bactérienne très courante chez les lapins : ils sont tous porteurs. Elle se caractérise par une atteinte de l’arbre respiratoire mais aussi par des affections purulentes d’autres organes, voire par une septicémie. Connue depuis longtemps, elle reste une des causes de mortalité les plus fréquentes dans les clapiers.

A - ETIOLOGIE
Pasteurella multocida
: coccobacille immobile et asporulé, il résiste mal au milieu ambiant, à la chaleur, au dessèchement et aux antiseptiques.
En revanche, on le trouve dans presque tous les organismes, surtout au niveau des voies respiratoires hautes mais également dans le tractus intestinal.
Sérotypes: A3, A7 et A9 essentiellement.
Bordetella bronchiseptica : germe favorisant
La transmission se fait par contact, ingestion d’eau ou d’aliments contaminés, par les déjections, les puces, tiques et poux.

B - SYMPTOMES ET LESIONS
La maladie apparaît quand le lapin est affaibli (humidité, refroidissement, stress, alimentation incomplète).
Eternuements de plus en plus fréquents, suivis d’un écoulement nasal transparent, devenant blanchâtre à jaune, plus épais, que l’animal essuie avec ses pattes.
L’intérieur des pattes avant est tâché de jaune ou de brun.
Ecoulement des yeux pour les cas les plus graves.
Difficultés respiratoires : Pneumonie, bronchite ou pleurésie.
Localisation extra-respiratoire : peau (abcès cutanés, inflammations suppuratives), mamelle (abcès), utérus (métrites).
Les lésions rencontrées sont variées.
- sinus : dépôts purulents
- poumons : foyer d’hépatisation avec un poumon rouge foncé de consistance modifiée et abcès, pleurésie : dépôt de fibrine ou de pus à la surface de la plèvre.
- Peau : abcès isolé et volumineux (gorge, patte, dos)
- Mamelle : abcès fréquents
- Appareil génital : présence de pus dans l’utérus.

C - TRAITEMENT
Sur prescription vétérinaire
     exemple de produit : Baytril

D - PREVENTION
Respecter une bonne hygiène des locaux : dépoussiérage régulier. Pas de lavages sans séchages.
Eviter les courants d’air et la chaleur excessive.
Aérer les locaux.

 2 - Le colibacillose

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

La colibacillose fait partie des grandes pathologies cunicoles. En bonne santé, un lapin héberge peu de colibacilles dans son tube digestif. Un dérèglement du pH intestinal favorisera la colonisation. C’est alors une maladie qui diffuse largement. Elle présente des difficultés de diagnostic et de traitement. La réussite de ce dernier passe par un diagnostic rapide et un bon ciblage dès la première intervention.

A - ETIOLOGIE
Souches entéropathogènes d’ Escherichia coli
Les sérotypes principaux en France sont : O103 (le plus connu) , O2, O15

B - SYMPTOMES ET LESIONS
Chez les reproductrices : diarrhée brutale autour des mises bas.

Chez les lapereaux au nid : dans les 10 premiers jours après la mise bas : diarrhée jaunâtre. On note souvent des points de nécrose hépatiques. La parenchyme est parsemé de petits points blancs (visibles à la lumière)

Chez les lapins sevrés de 4 à 6 semaines : les intestins se remplissent de liquide avec des hémorragies pétéchiales de la face séreuse. On observe une prostration, une cachexie et une diarrhée très liquide qui survient dans les 20 jours post sevrage.

Les lapins d’engraissement peuvent aussi exprimer à tout âge une colibacillose (diarrhée)

Lésions : peu caractéristiques, rappelant souvent l’entérotoxémie.

C - TRAITEMENT
Sur prescription vétérinaire

D - PREVENTION
Hygiène des locaux et de l’eau
Régime alimentaire à haute teneur en fibres chez les lapins sevrés
Dépister et isoler les animaux porteurs
Maintenir l’équilibre microbien du cheptel : éviter les renouvellements trop importants

 

 3 - Staphylococcie

 

 

 

 

 

 

 

Après les crises aigues des années 1982-1985, la staphylococcie était de mieux en mieux maîtrisée. Ella a repris depuis 1992 une place importante avec des expressions chroniques fréquentes, particulièrement en élevage rationnel.

A - ETIOLOGIE
Staphylococcus aureus : cocci immobile de diamètre de 0,1-1 mm. Il se présente isolé et se divise dans plusieurs plans pour former des amas réguliers de diplocoques ou des paquets réalisant l’aspect caractéristique d’une grappe de raisin. Il résiste aux variations de température et au choc osmotique. Il est hébergé chez des porteurs sains au niveau de la peau et des muqueuses.
Transmission par contact ( mains des manipulateurs, aiguilles et litière des nids)

B - SYMPTOMES ET LESIONS
Expression aigue ou chronique
Amaigrissement des jeunes femelles lors des (3) premières mises bas
Mortalité anormale au nid : les femelles élèvent mal et les petits meurent en trop grande quantité.
Fréquence élevée des maux de pattes, mammites, métrites, abcès divers
Forme aigue septicémique : fièvre, dépression, anorexie et mort.
Lésions : pustules sur les jeunes lapereaux (cas aigus) et lésions suppuratives chez les adultes

C - TRAITEMENT
Sur prescription vétérinaire

D - PREVENTION
Surveillance et dépistage
Hygiène des interventions et des nids
Elimination des lapins à lésions ou avec des résultats suspects.

 4 - L'enterocoxémie

 

 

 

 

 

 

 

Syndrome surtout connu en élevage industriel. En élevage fermier, elle apparaît de façon accidentelle et conjoncturelle. Elle touche essentiellement les lapins âgés de 4 à 8 semaines, mais aussi les adultes et les jeunes. On connaît mal le mode de transmission du micro-organisme responsable de cette maladie. On pense qu’il s’agit d’un commensal, normalement présent en petit nombre.

A - ETIOLOGIE
Clostridium perfringens de type A
Clostridium perfringens de type E (rare)
Les écarts de température de plus de 10°C entre le jour et la nuit et l’humidité accentuent les risques.

B - SYMPTOMES ET LESIONS
Mortalité brutale
Autopsie : intestin dilaté, contenu caecal liquide malodorant avec des gaz, paroi hémorragique, foie dégénéré et reins congestionnés
Autres signes : léthargie, pelage rugueux, léger ramollissement des crottes et production de mucus, région périnéale souillée par des matières fécales brun verdâtre, ballonnements

C - TRAITEMENT
Sur prescription vétérinaire, il existe des vaccins et traitement curatif et préventif.

D - PREVENTION

Réduire le stress
Eviter les consommations irrégulières et les démarrages trop rapides des animaux
Favoriser les régimes alimentaires à haute teneur en fibres (foin et paille à volonté)

 5 - Syphilis a tréponèmes

 

 

 

 

 

Maladie vénérienne spécifique du lapin, la syphilis (Spirochétose ou encore Tréponèmose).est une maladie devenue très rare. Elle se rencontre en élevages fermiers, lors de mauvaises hygiènes ou d’introduction d’un mâle contaminé.

A - ETIOLOGIE
Treponema cuniculi
: tréponème très mobile, spiralé, se déplaçant par ondulation.
Même si ce germe est proche de celui de la syphilis humaine, la transmission à l’homme est impossible.
La contamination se fait au moment de l’accouplement, à partir des sérosités, des croûtes ou des poils contaminés. Les replis périgénitaux peuvent héberger le tréponème plusieurs semaines sans se multiplier. Les lapins peuvent aussi être contaminés dans des cages souillées par des croûtes ou des sérosités.
Incubation : 3 à 6 semaines

B - SYMPTOMES ET LESIONS
Chez le mâle : changement de la libido ; il « hésite » à saillir.
Organes génitaux : inflammation du prépuce et du fourreau. Pénis irrité. Testicules exceptionnellement enflammées.
Sur le scortum ou les lèvres de la vulve apparaissent des petites vésicules et des ulcères recouverts par une croûte épaisse (observées aussi sur les paupières et le nez). Ces croûtes ne disparaissent pas et se reforment dès qu’on les retire.

C - TRAITEMENT
Sur prescription vétérinaire

D - PREVENTION
Faire observer une quarantaine pour les mâles achetés
Désinfecter la cage avant d’y mettre un nouvel animal

 6 - La salmonellose

 

 

 

Maladie dont le nombre de cas est en augmentation, la salmonellose peut toucher toutes les espèces animales, y compris l’Homme.

A - ETIOLOGIE
Essentiellement Salmonella typhimurium et
Salmonella enteritidis

B - SYMPTOMES ET LESIONS
Avortement en fin de gestation
Mortalité des femelles en fin de gestation ou mise bas avec diarrhée, parfois péritonite
Mortalités brutales au nid en fin de première semaine avec diarrhée.
Lésions : hypertrophie de la rate, nécrose hépatique ponctiforme, nécrose de l’appendice du caecum, métrite, péricardite, entérite

C - TRAITEMENT
Sur prescription vétérinaire

D - PREVENTION
Sanitaire et hygiène