Les maladies parasitaires

 1 - La coccidiose

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La coccidiose du lapin s’exprime sous deux formes : hépatique et intestinale. Si la forme hépatique ne se rencontre plus en élevage rationnel, elle reste fréquente en élevage fermier, comme la forme

   A - ETIOLOGIE
Forme hépatique : Emeria stiedae·    
Forme intestinale : nombreuses espèces. Parmi les plus pathogènes :
E.magna, E.irresidua, E.piriformis, E.intestinalis et E.flavescens.

Cycle direct : transmission par eau et aliment contaminés
Emission d’ookystes qui sporulent (30-60 heures dans des conditions favorables)
Un ookyste sporulé, 8 sporozoites = forme résistante et infestante.
Un ookyste ingéré donnera 3 millions d’ookystes émis.
Multiplication dans les cellules intestinales (zones variables selon l’espèce du jejunum jusqu’au rectum)
La période prépatente va de 5 jours (E.media) à 14 jours (E.stiedae)
Entretien des cycles par des porteurs asymptomatiques.

   B - SYMPTOMES ET LESIONS
Présents si les coccidies sont presque toujours dans les élevages, la coccidiose s’exprime peu et généralement lors de stress des lapins.

FORME HEPATIQUE
Forme latente (fléchissement de la croissance)
Cytolyse hépatique
Cette forme est généralement une découverte d’autopsie : petits nodules blanc jaunâtre dans le parenchyme hépatique, la vésicule et les canaux biliaires

FORME INTESTINALE
Simple perte de poids et sous-consommation
Pour les espèces les plus pathogènes : diarrhée, déshydratation, mortalité.
Lésions en « papier mâché » des parois intestinales (épaisses et pâles).

   C - TRAITEMENT

Sur prescription vétérinaire
Exemple de produit :
Métoxyl  (1ml/L )
Baycox ( 1ml/L )

   D - PREVENTION
Brûler les litières et flamber les fonds de cage.
Nettoyer les cages et les grilles avec un jet de vapeur haute pression, ou une solution à 10% d’ammoniac.
Garder les clapiers secs et propres. Frotter régulièrement les grilles à la brosse métallique.
Eviter le stress (Intervention à horaires réguliers).
Une prévention médicamenteuse est souhaitable

 2 - La galle des oreilles

 

 

 

 


 

Gale psoroptique ou otacariose, cette parasitose fréquente chez le lapin provoque rarement la mort mais est à l’origine de troubles comportementaux et affaiblit les animaux.

   A - ETIOLOGIE
Psoroptes cuniculi : acariens qui se multiplient à l’abri et à la chaleur de l’oreille.
Des sarcoptes peuvent coloniser les conduits auditifs.

   B - SYMPTOMES ET LESIONS
Au début : symptômes discrets. L’animal se secoue fréquemment la tête et se gratte parfois. On peut observer du cérumen dans le fond de l’oreille.
Plus tard : torticolis et spasmes des muscles oculaires. Les oreilles peuvent saigner et la palpation est douloureuse. Une surinfection bactérienne est possible. L’animal maigrit et peut succomber à des infections secondaires. Le dépôt de cérumen est important et des croûtes disposées en feuillets apparaissent.

   C - TRAITEMENT
Sur prescription vétérinaire      
Exemple de produit :   Antigalle bio V.

   D - PREVENTION
Isoler les sujets atteints.
Traiter l’ensemble des animaux en contact avec l’animal contaminé.
Nettoyer et désinfecter les cages.
Inspecter plus particulièrement les nouveaux venus dans l’élevage.
Administrer 1 fois par mois 1 ml de produit acaricide dans chaque oreilles.

 3 - Strongyloses
 

Les strongyloses, rares en élevage rationnel de lapin, sont un peu plus fréquentes en élevage fermier (0,5% des lapins « à diarrhée »).

A - ETIOLOGIE
Intestin : Trichostrongylus retortaeformis et Trichostrongylus axeï
Estomac : Graphydium strigosum (rare en Europe).

B - SYMPTOMES ET LESIONS
Anémie
Amaigrissement
Diarrhée modérée

C - TRAITEMENT
Sur prescription vétérinaire

D - PREVENTION
Ne pas distribuer de végétaux provenant de pâtures où sont élevés des bovins non vermifugés.

 4 - L'oxyurose

L’oxyurose, de son « vrai » nom oxyuridose, est extrêmement fréquente. Cette parasitose n’a pas d’importance clinique majeure mais elle dérange énormément les lapins… et les propriétaires. Une gêne induite par la localisation du parasite femelle.

A - ETIOLOGIE
Passalurus ambiguus (ver rond de 0.5 à 1cm)
Cycle direct : contamination par aliments et eaux souillées
Localisation des vers adultes dans le caecum et le gros intestin
Les femelles pondent aux environs de l’anus

B - SYMPTOMES ET LESIONS
Amaigrissement
Grattages fréquents de la zone anale
Surinfection fréquente pouvant entraîner une parésie caecale avec diarrhée.

C - TRAITEMENT ET PREVENTION
Consulter votre vétérinaire

 5 - La galle du corps et de la tête

 

 

 

 

 

Rare en France, on la rencontre sur des sujets qui cohabitent avec d’autres rongeurs domestiques. Elle peut provoquer des mortalités en l’absence de traitement.

A - ETIOLOGIE
- Sarcopte scabiei
: acarien à pattes courtes avec des ventouses portées par des pédicules longs et non articulés, rostre court et carré. Son corps est globuleux et la face dorsale porte des écailles triangulaires. Il possède deux groupes d'épines :3 paires antérieures et 7 paires postérieures. Il vit dans la peau du lapin et creuse des galeries dans l’épiderme.

- Notoedres cati : acarien à pattes courtes avec des ventouses portées par des pédicules longs et non articulés, rostre court et carré. Sa forme est circulaire et la face dorsale porte des stries concentriques et de petites écailles semi-circulaires. Il possède deux groupes d’épines : 4 paires d’épines antérieures et 6 paires postérieures. Il vit dans la peau du lapin et creuse des nids.

B - SYMPTOMES ET LESIONS
Grattage presque permanent, notamment de la tête.
Dépilation sur le menton, le nez, la tête, la base des oreilles et le contour des yeux.
Surinfection des lésions possible.

C - TRAITEMENT
Sur prescription vétérinaire
    Exemple de produit : Antigalle bioV.

D - PREVENTION
Isoler l’animal malade : maladie très contagieuse et transmissible à l’homme.
L’application préventive d’un acaricide dans les locaux, n’est pas nécessaire (parasitose rare), sauf si des cas se déclarent dans l’élevage.

 6 - La teigne

 

A - ETIOLOGIE
Trichophyton mentagrophytes (le plus fréquent)
Microsporum canis

B - SYMPTOMES ET LESIONS
Dépilation circulaire rougeâtre, recouverte par une matière blanche floconneuse
Visible prioritairement sur les oreilles et la tête
Rarement sur-infectée
Une tonte complète peut mettre en évidence des zones d’implantation sur l’ensemble du corps (les poils longs cachent les lésions)
Existe une forme rare dite « tondante » : l’animal a des poils cassés à leur base sur l’ensemble du corps

C - TRAITEMENT
Sur prescription vétérinaire
   Exemple de produit : Imavéral

D - PREVENTION
Nettoyer régulier des élevages (poils morts = vecteurs de la teigne)
Pulvériser de fleur de souffre sur le matériel dans les élevages à risque